Vous avez un projet de décoration ? Avant de vous lancer « bille-en-tête » et de passer vos weekends à parcourir les magasins de décoration, je vous propose un temps d’introspection grâce à la check-list suivante.
La décoration est une activité qui nécessite de se poser et de prendre son temps. Il est inutile de se précipiter pour répondre aux tendances ou faire ses achats « dans les prochains jours car, après, je serai moins disponible ». Cela est source de mauvaises décisions, d’achats impulsifs et d’argent gaspillé.
Il est important de respecter une certaine temporalité. Le moment est venu ? Allez-y !
Vous hésitez et n’arrivez pas à vous positionner ? Posez-vous et laissez patiemment le « bon moment » arriver.
Voici les 6 questions à vous poser avant de démarrer votre projet.
1. Votre situation personnelle
Vous emménagez dans un nouveau logement ? Vous vous mettez en couple ? Vous accueillez prochainement un enfant ? Vous vous séparez et les enfants vivront à mi-temps avec vous ? Vous vivez seul(e) et votre conjoint(e) habite son propre logement ?… Quelle que soit votre situation personnelle, posez-la.
2. La temporalité de votre projet
Votre projet est-il un investissement à court, moyen ou long terme ?Cela aura un impact direct sur votre engagement, en termes de charge mentale, de temps, de ressources (humaines et matérielles) et de budget.
Je vous recommande de poser une date précise plutôt que « dans 6 mois » par exemple. « Dans 6 mois », c’est vague. Au moment de l’écriture de cet article, « dans 6 mois » = avril 2024. Ok mais le 3, le 8, le 15, le 17, le 26 ?
En posant une date, vous indiquez à votre cerveau et à votre conjoint(e) si vous êtes en couple que votre projet doit être prêt pour le (votre date) avril 2024.
Si vous avez besoin de faire intervenir des tierces parties (banque, artisan, décorateur d’intérieur, architecte d’intérieur, bureau d’études, diagnostiqueur, membres de la famille, amis…), cela permet de mieux organiser et anticiper votre projet.
3. Votre intention
Votre projet est-il raisonné et raisonnable ou avez-vous simplement envie d’un « pur kiff » ?
Votre engagement personnel sera différent, en termes de temps, d’argent et d’énergie.
4. L’espace concerné par votre projet
Votre projet concerne-t-il votre lieu de vie ou votre lieu de travail ? S’agit-il d’un bien qui sera dédié à la location saisonnière ? Êtes-vous propriétaire ou locataire ?
Votre projet concerne-t-il l’intégralité de votre lieu de vie ou de travail ? Une ou plusieurs pièces ? Recevez-vous des clients ou des patients sur votre lieu de travail ? Avez-vous une salle d’attente ?
Je suis récemment intervenue chez une cliente dont l’appartement fait office de logement mais également de lieu de travail puisqu’elle travaille à domicile et y reçoit ses clients dans sa pièce à vivre.
Elle a fait appel à mes services afin d’apporter quelques changements cosmétiques aux différentes pièces de son logement. Elle est locataire et n’est pas autorisée à effectuer certains travaux tels que changer le revêtement mural ou de sol, par exemple.
5. La typologie de votre projet
Voulez-vous apporter quelques changements cosmétiques ou s’agit-il d’une rénovation partielle/complète ?
J’entends par changements cosmétiques : repeindre les murs, modifier la crédence de votre cuisine ou changer le mobilier et/ou les accessoires, par exemple. Toute intervention qui ne soit pas du gros œuvre.
Je vous conseille de faire la liste de tous les changements que vous souhaitez apporter. Cela permet, non seulement, de cadrer votre projet mais également de faire le point sur votre engagement personnel et de budgéter votre projet plus facilement.
Cela vous permettra également de décider si vous souhaitez vous investir personnellement dans votre projet ou si vous avez besoin d’aide extérieure (amis, famille, artisans, décorateur d’intérieur, bureau d’étude…).
6. Votre budget
Au travers de mon expérience, j’ai souvent noté que la notion de budget n’était pas abordée lors de la réflexion d’un projet. Lorsque j’ai posé la question lors de mes visites chez les clients, certains m’ont souvent répondu : « raisonnable ». Hors chacun d’entre nous a sa propre vision du raisonnable. Le fait de définir et de poser un chiffre clair permet de cadrer son projet et donc d’éviter toute dépense superflue. Cela permet également de le rendre plus concret ; il n’est plus seulement en phase de réflexion (mental) mais devient conscient et réel.
Il n’est pas utile de poser un montant à l’euro près mais de déterminer un montant rond (1200 € par exemple).
